Vivre en ville, c'est vivre dangereusement...
Je suis de mauvaise humeur dès le matin... Quand je suis un tout petit peu en retard sur mon planning, ça fiche tout par terre :
- je me lève à 7h.
- j'entamme mon petit-déjeuner vers 7h10.
- je le termine vers 7h45 (oui ça dure longtemps, mais j'ai un appétit d'ogre le matin)
- je fais la toilette du matin qui comprend brossage de dents/cheveux; lotion à la fleur d'oranger ; crème hydratante (le froid agresse ma peau, et comme j'aime avoir la sensation d'être un bébé quand je me caresse, tous les matins je me mets ma crème Nivea) ; maquillage ; parfum ; bijoux (Cause we are living in a material world and I am a material girl...).
- Maintenant, deux alternatives :
--> Je suis à l'heure : je pars à 8h05
--> Je suis comme une cruche à regarder la chronique people de Magloire et/ou j'ai une méga-flemme, je pars à 8h20.
Normalement, la deuxième solution me mène au travail à l'heure malgré tout. En fait, je dois arriver sur mon site (Levallois-Perret) à 9h, pas plus : je fais une "prise de poste" (ou "pointer" pour les vieux). Si je suis en retard, ils m'enlèvent ma prime au boulot!
Dans 90% des cas, je pars vers 8h20, donc en retard pour ceux qui suivent.
Et à 8h20, c'est l'heure où tous les parents de la ville de Paris sortent de leur domicile pour accompagner leurs enfants à l'école.
Et là, je ne suis plus la "Ah làlà Marie elle adore les enfants hein" que vous connaissez. Oh que non.
Les parents/ nourrices ont encore, comme moi, la tête dans le sac, à priori... Ils sont de mauvais poil, leurs enfants, eux, PETENT LA FORME, ils prennent toute la place sur le trottoire, me laissant alors le choix entre le passage où y'a : la poubelle, le scooter, le réverbère, une flaque d' "eau" douteuse, ou pire UNE ENORME MERDE DE CHIEN (oui, Paris est belle, Paris est magnifique). Les enfants me regardent, ou me regardent pas, je dois les éviter parce que c'est moi l'adulte (hin hin, genre!), et parce que... Oh mais ce ne ceux que des enfants voyons, ils sont mignons non? NON! Ca reste des futurs parisiens! Dans ces moments où je suis énervée, je pense à l'éducation qu'ils doivent recevoir, et j'imagine bien leurs parents les laisser faire toutes les conneries du monde, c'est super à la mode ça "ah oui, mais on le laisse faire des bêtises, il comprendra quand il se sera FRACASSE LE CRÂNE!". Je ne parle pas de ceux qui sont trop contents d'aller à l'école, du coup il courent, ou pire, ils y vont en trotinette! Ou alors ceux qui n'ont pas envie d'y aller (ceux là je les comprends) et y vont donc à reculons.
Et ça dure environ 20 à 25 minutes.
Les gens (mêmes les adultes qui sont accompagnés d'autres adultes) ne comprennent pas qu'il est très très pénible pour ceux qui les croisent de marcher de front. Quand je marche avec quelqu'un et qu'en face quelqu'un d'autre arrive, HOP! je passe en mode file indienne! Mais les autres ne comprennent pas. Les autres restent de front, vous êtes alors obligé de vous arrêter pour les laisser passer. Ben ouais, si tu passes, alors là t'es un sale parisien de merde qui respecte personne.
J'épargne les gros lourdingues qui se mettent en plein milieu du trottoir (en général des femmes) et qui prennent leur time, comme si elles étaient sur scène et que tout le monde la trouvait belle. Vas-y, casse-toi!
Finalement, le métro, c'est presque reposant... En même temps je suis sur la ligne 3, une des Top Five des plus jolies lignes de Paris. Quand je prenais la 13 je ne tenais pas le même discours.
Après avoir passé une matinée de merde (tous les matins depuis environ 2 semaines, j'ai une gastro qui me dit "Salut c'est moi! T'as envie de faire caca hein! Houuu! Mais t'es dans la ruuue! T'as mal au ventre hein? Hihihihi! La journée ne fait que commencer!", mais la douleur s'évapore de temps en temps, et réapparaît dans la journée), à m'être coltinée une centaine de hmmm... au téléphone, à me poser des questions sur ma présence sur Terre, je sors enfin du boulot.
Monde de fous...
En allant vers le métro, je traverse une petite rue, sur un passage piéton. Je vous fais la scène au ralenti :
je m'engage sur le passage qui est sans danger, j'ai regardé à gauche, rue en sens unique, pas besoin de regarder à droite : rue en sens unique également et il est interdit de tourner à gauche. Mais bon, toutes les voitures sur ma droite sont quand même dans mon champ de vision. Dans ce dernier, j'apperçoie une voiture blanche qui fait marche arrière et qui tourne en même dans la rue où je m'étais engagée (alors lui il n'a rien compris : il fait marche arrière, donc il se dirige en contre sens, et en plus il tourne vers la rue où il n'a pas le droit d'aller, sens unique également). La voiture roule, roule, roule encore, moi (qui regarde en même temps la voiture pour voir jusqu'où ce con va s'arrêter) je marche, marche et marche encore. A quelques centimètres, une femme qui allait s'engager mais qui n'osait pas à cause certainement de la voiture, crie alors "ATTENTION LA DAAAAAAAAAAAME!", et là boom, ce connard me bouscule. Il me bouscule et s'arrête net, ah ben quand même, il était temps! Je me dirige vers le conducteur, le regarde avec mon regard de chienne enragée, avec mes lunettes d'institutrice sévère, et avec ma main je lui annonce qu'il est complètement malade.
Le mec, la cinquantaine, me fait signe avec la sienne, de main, qu'il est un peu désolée mais pas trop trop quand même. Il avait l'air complètement pas aware du tout...
Bon, à peine trente seconde après je traverse une autre rue où une pétasse a manqué de m'écraser au volant de sa putain de voiture pour mômes. Ah j'étais engagée... Oui mais elle aussi. Pétasse.
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2 commentaires:
Faut déménager.
ben ouais!
d'ailleurs deux rues plus loin de chez nous,
y a un appart qui a l'air trop cool.
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